Elle est partout dans le village et en colore places, maisons, chapelles et fontaines… La pierre grise, qui devient noire quand elle s’élève en marbre, comme on peut le voir avec le bénitier de l’église Notre-Dame de l’Assomption. Ce calcaire urgonien était exploité autrefois dans huit carrières autour de Samoëns. En 1659, les Frahans (nom donné aux tailleurs de pierre) étaient si nombreux à Samoëns et leur savoir-faire si réputé, qu’ils se sont regroupés au sein d’une confrérie très célèbre qui fut appelée sur les plus grands chantiers à travers le monde : par Vauban pour ses fortifications, puis par Bonaparte pour les canaux de Saint-Quentin, à Givors et même plus loin en Pologne ou en Louisiane. Aujourd’hui encore, deux tailleurs de pierre perpétuent la tradition et la confrérie s’est transformée en association à but culturel : “La société des maçons”. Et tous les deux ans en août, la création contemporaine croise ce matériau ancestral lors du Symposium de sculpture sur pierre qui réunit de nombreux sculpteurs d’envergure. Trente œuvres issues de cet événement sont d’ailleurs installées en différents points du village.